Nana Mambéré : Un chaos total règne dans la zone frontalière
(Radio Siriri) — Tout part du fait que des militaires en fuite ont abandonné au niveau de la frontière des armes de tous calibres qui ont été finalement récupérées par des malfaiteurs.
Le 26 mai dernier, un élément d’une importante bande de voleurs de bétail a été arrêté puis transféré à Bouar.
Son chef, selon les témoignages aurait kidnappé une fillette de 12 ans qu’il a relâchée ensuite mais après l’avoir agressée sexuellement et obtenu la rançon demandée.
« C’est difficile, nous dit un témoin, de distinguer les coupeurs de route ou « zaraguinas » des éléments du FDPC d’Abdoulaye Miskine.
Mais les grands déliquants écument la zone allant de Baboua à Gamboula. En plus, le FDPC de Miskine a pris un sérieux coup lors de l’opération de ratissage du 26 mars au 3 avril dernier à Biti près de Gamboula.
Et le reste de la bande de Miskine se trouverait dans la région du Moyen-Sido.
Si jamais il recommence à faire parler de lui, cela laisse entendre qu’il aurait fait alliance avec quelques malfaiteurs zaraguinas afin d’avoir des moyens de subsistance. »
Si du côté tchadien le contrôle est strict au niveau de la frontière, le problème se pose des côtés camerounais et centrafricain.
Côté camerounais, les BIRD (brigade d’intervention rapide) font des patrouilles mais en restant dans leurs véhicules de transport; côté centrafricain, le détachement basé au Cantonnier se soucie davantage de l’argent des raquettes pour la subsistance, que de patrouiller pour sécuriser la frontière.
Les autorités civiles cependant s’efforcent de faire leur part en sensibilisant la population.
C’est ainsi que M. Raphaël Souka, premier conseiller de la commune de Kundé a dépêché des émissaires le mercredi 5 juin dernier afin de sensibiliser la population civile de restituer les armes récupérées après le passage des militaires FACA.
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© Juin 2013 RADIO SIRIRI
