Les troupes françaises concentrent leurs efforts sur l’axe reliant Bangui au Cameroun

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En Centrafrique, deux points sont essentiels. Le premier est de garder le contrôle de l’aéroport M’Poko afin de permettre l’arrivée de renforts et de l’aide humanitaire. Le second concerne l’axe routier reliant Bangui vers la localité de Béloko, située à la frontière camerounaise, par où transite une bonne partie de l’approvisionnement de la capitale centrafricaine.


Aussi, l’opération Sangaris a porté son effort vers cet axe routier (appelé MSR, pour Main Supply Road), d’abord en déployant le Groupement tactique interarmes (GTIA) Panthère, constitué autour du 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP).


“Il est impératif que les flux logistiques qui arrivent du Cameroun puissent transiter librement vers Bangui”, a expliqué le colonel Gilles Jaron, le porte-parole de l’Etat-major des armées (EMA), lors de la conférence de presse hebdomadaire.


Avant la crise qui a plongé la Centrafrique dans le chaos, avec des violences interconfessionnelles et des représailles entre combattants de l’ex-Séléka et miliciens anti-balaka, environ 600 camions circulaient chaque semaine sur cette MSR longue de 800 km. Or, selon l’EMA, l’action de la force Sangaris aurait permis de rétablir “40 50%” du trafic.

“Si le fret alimentaire n’arrive pas à Bangui, nous irons à coup sûr vers une crise supplémentaire, la détérioration de la situation humanitaire s’ajoutant à la crise sécuritaire”, a fait valoir le colonel français Jaron. Qui plus est, le rétablissement de la sécurité sur cet axe routier s’avère crucial avant l’arrivée de la saison des pluies, qui rendra les voies difficilement praticables.


La mission des militaires français est donc d’assurer la « libre circulation » des convois et d’éviter ainsi que ces derniers soient ” interceptés par des pillards, des bandes armées, tous ces coupeurs de route qui sont la maladie endémique de la région”.

Concrètement, il est proposé aux chauffeurs de camions de se regrouper dans un camp de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (MiSCA), implanté à la frontière. Les convois sont ensuite escortés “par tronçon” vers Bangui et mettent jusqu’à 48 heures pour rejoindre Bangui.


La force Sangaris garantit “trois convois par semaine”, a précisé l’EMA, qui a aussi indiqué que “MISCA reprendra cette mission jusqu’à ce queles convois puissent circuler sans accompagnement militaire”.


Le renfort d’un GTIA supplémentaire en provenance du dispositif Epervier, au Tchad, a rendu plus aisé le déploiement d’effectif sur cet axe routier, et plus généralement, dans l’ouest de la Centrafrique.


Outre les éléments de logistique et de soutien, l’opération Sangaris compte actuellement 3 bataillons. Le GTIA Savoie, armé principalement par le 13e Bataillon de chasseurs alpins (BCA) agit principalement en soutien de la MISCA à Bangui tandis que le GTIA Dragon, constitué par le 12e Régiment de Cuirassiers et le Régiment de Marche du Tchad (RMT) assure les missions le long de la MSR. Enfin, le GTIA Panthère, formé par le 1er Régiment de Hussards Parachutistes (RHP) est en cours de relève.


A ce dispositif s’ajoute un sous-groupement aéromobile mettant en oeuvre (seulement…) 6 hélicoptère Puma et 2 Gazelle de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT), plus précisément du 3e RHC, ainsi que de 2 Fennec de l’armée de l’Air.


Source : Opex360

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