Radio SIRIRI » Radio Siriri http://www.radiosiriri.org La Radio de Bouar Thu, 15 May 2014 14:59:53 +0000 en-US hourly 1 http://wordpress.org/?v=3.9.1 EXCLUSIF ! Comment Camille Lepage a été assassinée ! http://www.radiosiriri.org/exclusif-comment-camille-lepage-a-ete-assassinee/ http://www.radiosiriri.org/exclusif-comment-camille-lepage-a-ete-assassinee/#comments Thu, 15 May 2014 14:57:56 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1514 BOUAR1

Jean Marius ZOUMALDE

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Tuée dans une embuscade tendue par des seleka vers Gbambia.

Camille Lepage était partie de Bangui pour se rendre dans la zone allant de Hamadagaza (sous-préfecture de Carnot) à Abba (Nana mambéré) afin de faire des reportages sur les Anti-balaka de la zone en passant par Berberati.
Elle a réalisé des interviews et fait des photos pouvant donner un autre regard sur ces différents groupes d’autodéfense constitués en majeur partie par des villageois dans la zone ouest de la Centrafrique.
Ce dimanche 11 mai, elle a décidé de se rendre au village Gbambia près de Gbiti, la localité voisine camerounaise pour un autre reportage.
Elle était partie accompagnée par des Anti-balaka à motos. Les premières motos du convoi étaient à peine passées que des seleka ont surgi de la brousse pour ouvrir le feu sur les dernières motos du convoi tuant ainsi la journaliste et quatre anti-balaka se trouvant en position fin de convoi.
Les tueries ont eu lieu à 16 h de ce dimanche 11 mai à 135 Km de Abba soit à environ 270 Km de Bouar.

Milabé John, le « Comzone » des anti-balaka de Hamadagaza dit ceci au micro de Radio Siriri :
« Il y a des seleka lourdement armés qui possèdent des F17, des DKM, des mortiers, des AK47 et qui continuent de sillonner dans la brousse entre Carnot et la sous-préfecture de Abba. Nous avons remarqué qu’ils ont aussi les mêmes types de mitrailleuses lourdes que la Sangaris utilise sur ses blindés. 
Ils ont brûlés des villages avec des familles décimées, enfermées dans leurs maisons… Camille Lepage est venue nous trouver pour faire des reportages sur les anti-balaka. 
Elle était restée avec nous et enregistrait toutes nos activités. Elle a filmé toutes les attaques des seleka contre notre base et elle a tout enregistré. Ce matin du dimanche 11 mai, les seleka sont venus nous attaquer très tôt le matin. 
Quand elle nous a demandé de l’accompagner à Gbambia afin de boucler son reportage, nous avons de décidé de ne pas la laisser partir seule mais de l’escorter… Nous venons de dépasser le village Ngambongo lorsque les seleka nous ont attaqués. 
Nous avons rebroussé chemin pour voir ce qui s’est passé suite aux coups de feu entendus. Et nous avons vu les corps sans vie de quatre de nos frères ainsi que celui de la journaliste qui est venue nous trouver afin de rétablir la vérité. 
Mais nous leur avons tenu tête malgré nos moyens limités car nous combattons sous la bannière de notre pays… Les assaillants ont ramassé tous les appareils qui étaient sur eux et sont repartis dans la brousse avec… Et nous avons aussi récupéré certaines de leurs armes… Nous ne sommes pas des mercenaires, vous voyez ! 
Nous ne sommes pas des braqueurs non plus. C’est pourquoi nous avons décidé de récupérer le corps de Camille ainsi que ceux de nos frères pour prouver à la Sangaris que nous ne sommes pas des bandits. Pourquoi la Sangaris veut-elle toujours nous désarmer ? 
Si la Sangaris est incapable d’aller travailler dans la brousse, au lieu d’armer les seleka de cette zone, qu’elle nous donne les moyens pour défendre nos parents, notre terre. 
Nous avons risqué notre vie pour récupérer les corps sans vie et de la journaliste et de nos frères et malgré cela, les sangaris nous ont désarmés. Comment allons-nous faire pour défendre nos parents ? Nous souffrons moralement et psychologiquement. 

Nous pleurons profondément la mort de Camille Lepage. Car s’ils ne l’ont pas tuée, le monde entier saura enfin la vérité sur le travail que nous sommes en train de faire dans l’ombre malgré nos moyens limités. Mais tôt ou tard, le monde entier saura la vérité.» 

Les premières nouvelles parvenues à Bouar aux environs de 15h du mardi 13 mai étaient qu’il y avait eu des affrontements à Galo entre seleka et anti-balaka, d’autres disaient qu’il s’agissait d’affrontements entre éléments de la Sangaris pris en flagrant délit de vol de métaux précieux à l’état brut et un groupe d’anti-balaka.
Radio Siriri, s’approchant d’Achille Hamazoudé, le Comzone des anti-balaka de Galo a recueilli comme information ceci:
« La population a barricadé la route pour protester contre le désarmement par la Sangaris des anti-balaka qui ramenaient les corps sans vie de leurs fils, frères ou pères ainsi que le corps de la journaliste française. 
Car elle trouve injuste ce genre de méthode. Finalement nous avons trouvé un accord et nous avons accompagnés les 5 corps sans vie jusqu’à Bouar… Dernièrement le Cameroun à travers la BIR (Birgade d’Intervention Rapide) a bloqué 120 jeunes musulmans armés voulant traverser la frontière pour venir mettre à feu et à sang les villages frontaliers centrafricains. Il faut que le ministre de la Défense ouvre les yeux sur cette partie du territoire avant qu’il ne soit tard… Nous nous battons pour la défense de notre région et la Sangaris tient à nous désarmer. C’est pas bien ! Les autorités de Bouar doivent prendre de nouvelles mesures pour éviter qu’il y ait des troubles jusque dans le chef lieu de la préfecture. »

L’urgence en ce moment est que l’ONU prenne des mesures drastiques et accélère le processus de DDR et que le gouvernement assume sa responsabilité pour la protection civile ainsi que la protection de tout étranger se trouvant sur le territoire centrafricain.
Comme dit cet observateur ayant requis l’anonymat : « En Centrafrique, on a l’impression de voir un pays transformé un immense champ de défis à succès. Il y a les forces internationales d’une part, il y a les humanitaires d’autres part et chaque camp veut faire voir les points marqués; mais aussi et surtout des bandes armés qui ne sont pas prêtes d’enterrer la hache de guerre et rivalisent de cruauté et de barbarie et dépit des résolutions 2121, 2127 et 2149. 
Les analphabètes n’ont aucune considération pour les papiers signés et paraphés en bonne et due forme. L’heure n’est plus à de discours humanitaires au style ronflant mais à l’action pour sauver ce pays qui n’existe plus sur la carte politique.»

© Mai 2014 RADIO SIRIRI

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REPORTAGE EXCLUSIF – INSIDE LA VISITE DE SAMBA PANZA A BOUAR http://www.radiosiriri.org/reportage-exclusif-inside-la-visite-de-samba-panza-a-bouar/ http://www.radiosiriri.org/reportage-exclusif-inside-la-visite-de-samba-panza-a-bouar/#comments Thu, 15 May 2014 14:49:22 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1506 BB bouar bouar1 bouar2

Mis à jour Sofia Van Den Broeck | LNC

La présidente « fête » ses 100 jours à Bouar dans un climat mitigé

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Improvisations et défaillances dans le système protocolaire.
Samedi 26 avril, une équipe des autorités administratives locales s’est rendue au couvent Saint Laurent en vue de demander une possibilité d’hébergement d’une délégation ministérielle pour la visite de la présidente de transition Mme Samba Panza, car aucune structure hôtelière digne de ce nom n’existe à Bouar.

Accord de principe leur a été donné pour héberger dix personnes.
Mais quand il s’est agit d’avoir une idée sur la durée du séjour (jour d’arrivée/jour de départ), c’est fut tout un mystère.
Et la veille de l’arrivée de la présidente, les religieux ont attendu jusqu’à 22h ces illustres personnalités sans voir personne se présenter au portail.
Aucun coup de fil, aucun membre de comité d’organisation locale ne s’est présenté pour signifier qu’ils ont trouvé mieux ailleurs chez des parents se trouvant en ville.
C’est rare d’entendre un chef de protocole dire : « Désolé, nous décommandons la réservation… etc. etc.… »

Et quand la presse cherche à avoir le programme et les noms des ministres 72h plutôt pour faire de la sensibilisation, le ton glacial pour répondre lui donne l’impression d’avoir commis quelque imprudence en posant ce genre de question.
Ce fut comme s’il ne s’agissait pas d’un voyage officiel mais plutôt d’un déplacement privé entre copains en vue de déguster un bon barbecue, et qu’il fallait tout faire pour écarter le plus de monde possible.
Les journalistes furent purement et simplement ignorés lors de la rencontre avec les ministres.

A 18h du jeudi 1er mai, l’ambulance de l’hôpital s’arrêta devant les locaux d’une station locale.
Curieusement, au lieu de voir un membre du personnel de santé se présenter pour un communiqué, c’était le sous-préfet de Bouar qui a emprunté le véhicule pour venir demander l’autorisation d’obtention d’une tranche d’antenne (gratis) afin de « demander à toutes les populations chrétiennes et musulmanes de se rendre massivement le lendemain pour applaudir et accueillir la Présidente de transition. »
Mais à la question du directeur de la station qui voulait savoir combien de membres du gouvernement sont arrivés, sa réponse a été évasive.
Il a préféré répondre entre les dents avec une voix presqu’inaudible : « J’ai noté six ou sept ministres… »

Or, vers la fin de l’après midi de ce jeudi, les ministres ont programmé de rencontrer différents représentants des différentes couches sociales de la ville de Bouar. Mais là aussi, les entités ont été triées pour participer à cette rencontre qui a eu lieu de la Nana Mambéré sans pour autant convier la presse locale qui avait aussi son mot à dire; et ce, à quelques heures seulement de la célébration de la journée internationale dédiée à la communication.
Les journalistes ont été tout simplement ignorés comme partout ailleurs dans le pays de Boganda.
Et pourtant le métier du journaliste (métier combien délicat et risqué) qui leur semble si vil et si méprisant a paradoxalement le pouvoir de transformer un inconnu en une vedette nationale et même planétaire…

Des correspondants et des radios locales
A Bouar, en plus du correspondant de la radio rurale (Radio Centrafrique devenue « radio Bangui »), il y a aussi le correspondant de la Radio Ndekeluka, la radio Maïgaro, une petite station locale émettant sur un rayon de 3km de diamètre à vol d’oiseau et qui vivote malgré les nombreux appuis logistiques et financiers reçus de la part de RFI et de l’Union Européenne ; et enfin la Radio Siriri, la diocésaine qui est écoutée jusque dans le diocèse de Batouri (Bertoua) au Cameroun et dont l’audience ne cesse d’augmenter et frôle désormais les 95 %.
N’eût été les troubles politico-militaires de ces dernières années, la Radio Siriri serait devenue la Radio Télévision Siriri, ce qui serait une première en Centrafrique. La licence ainsi que les matériels sont là, il ne manque plus que la stabilité dans le pays ainsi que l’électricité pour commencer à émettre ne serait-ce que pour couvrir la ville de Bouar.
Le jour J : conflits de compétence entre chefs de protocole
L’équipe de protocole de Bouar, ainsi que le comité d’accueil s’embarrasse depuis un certain temps.
Motif, on ne leur a pas remis le programme du déroulement de la visite comme cela se fait à l’accoutumé.
Puis au bout d’un moment le chef de protocole venu de Bangui a signifié vertement à son homologue que « tout est organisé à Bangui et que vous de Bouar n’êtes pas concernés. Et nous n’avons pas besoin non plus des filles d’accueil pour la circonstance, encore moins d’une haie d’honneur d’un groupe de filles d’accueil… »
Et pour conclure son discours il a sorti d’une poche de sa veste un bout de papier quadrillé sur lequel est écrit à main levé le programme tant attendu.
Néanmoins la haie d’honneur des filles d’accueil a été maintenue.

11h00 arrivée de Madame la Présidente de transition Catherine Samba Panza.
Quelque 400 personnes ont attendu dès 7h du matin sur la place de la République comme le leur ont demandé les autorités administratives locales afin « d’applaudir et d’accueillir la présidente ».
Différentes associations de femmes ont répondu présentes ainsi qu’un petit groupe représentatif de lycéens.
La grande surprise de ce jour-là vint des forces armées centrafricaines (FACA), un groupe de soldats sans armes sortis d’on ne sait d’où pour un grand rapport à côté d’un groupe de gendarmes et policiers.
Ce qui donnera l’occasion aux badauds de chahuter la présidente durant son discours pour « exiger le réarmement immédiat des militaires, gendarmes et policiers. »
Rusée, elle a su récupérer leur coup de gueule afin de fournir une réponse appropriée.
Les dispositifs de sécurités étaient impeccables. Le centre de la ville était quadrillé par les forces internationales et les policiers locaux.
Personne ne pouvait traverser la ville ni se balader comme il le voulait. Des hélicoptères légers ont commencé à intensifier des tours dans le ciel dès 9h du matin jusqu’au début de l’après midi.

Au bout de quatre heures d’attente sous un soleil torride, la présidente arrive à 11h05 sous les youyous et les cris d’applaudissements d’une foule heureuse.
Tout d’un coup les populations sont sorties pour converger vers la place de la manifestation afin d’accueillir leur présidente « ti kete ngoé » (transition en sango ).
Mais on peut lire facilement sur leurs visages les traits de souffrances, de peur d’un lendemain incertain, et d’un désir de tourner le plus vite possible cette page dramatique et douloureuse de l’histoire contemporaine de la Centrafrique.
D’où leur cri de détresse et leur réaction peu courtoise durant le discours de la présidente. Car ils n’ont pas trouvé assez concret et incisif, le discours de M. Goffi, le maire par intérim de la ville de Bouar qui se contenta de parler de la sécurité et de détonation d’armes sans rentrer dans le détails alors qu’au niveau de la frontière avec le Cameroun, les voyageurs sont continuellement harcelés et dépouillés de leurs biens et argent malgré la présence des forces internationales.

Discours d’une femme présidente qui se dit avant tout « mère », discours d’une femme d’état.
Mme Samba Panza, la Présidente de Transition a mis l’accent sur la question sécuritaire sur toute l’étendue du territoire nationale, le réarmement des forces armées centrafricaines, la relance des activités économiques et pédagogiques.
Elle a promis également des enveloppes à quelques entités telles : l’Inspection académique (5000 000CFA) pour la réfection des écoles, à la Jeunesse de Bouar (1000 000CFA) pour les encourager, et 2000 000CFA aux femmes rurales, aux retraités et aux handicapés (les montants n’ont pas été précisés).
Mme Samba Panza, s’exprimant en sango la langue nationale, mêle à la fois le ton d’une mère de famille et avec celui de chef suprême des armées. « Mes fils de Nana Mambéré ! (Applaudissements)… Mes petits enfants de Nana Mambéré ! (Applaudissements)… » Et puis à un moment donné, une partie de la foule commence à la chahuter lorsqu’elle essaie de faire l’éloge des forces internationales.
A ce point-là elle hausse le ton. « Quand une mère parle il faut se taire pour l’écouter ! Quand un personnage important parle, il faut l’écouter, il faut le respecter ! » Et puis elle enchaîne : « Je suis le chef suprême des armées. C’est pourquoi je tiens à réarmer les militaires, les gendarmes et les policiers. C’est moi qui les commande…» Puis elle fustige les ennemis de la paix : « il y a des armes qui continuent de rentrer dans le pays, il y a des munitions qui rentrent à bord de mototaxis, de camions, à dos de cheval ou d’âne. Il faut être vigilant ! »
Vers la fin du discours elle explique le motif de sa visite et en même temps le regret de n’avoir pas assez de temps car c’est l’ambassadeur de la France qui a mis à sa disposition son avion. « Je suis venu encourager la population de Bouar et de Nana Mambéré en général. Car c’est l’unique ville de la Centrafrique où les maisons tiennent encore de bout, où chrétiens et musulmans continuent de cohabiter pacifiquement, où les femmes continuent de vaquer à leurs travaux champêtres… »

Et la cérémonie s’est conclue à la résidence du préfet autour d’un buffet où l’on pouvait remarquer deux groupes bien distincts, le premier avec la présidente à l’intérieur et sur la terrasse; et le second constitué des maires de communes, de chefs de quartiers et autres fonctionnaires. Le côté cocasse de ce buffet c’est que le second groupe (notamment quelques chefs de quartier et maires) a du mal à se contenir et s’est rué sur le barbecue au point faire disparaître en un rien de temps ces petits morceaux de viande passés à la braise.
D’une main, qui la bouteille de jus, qui la bouteille de bière, qui la bouteille de vin et de l’autre main les morceaux de viandes. Et c’est ainsi que les cents jours ont été fêtés et clos chez le préfet de la Nana Mambéré aux alentours de 14h.

© Mai 2014 RADIO SIRIRI

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Cameroun : Crise au niveau de la frontière centrafricaine http://www.radiosiriri.org/cameroun-crise-au-niveau-de-la-frontiere-centrafricaine/ http://www.radiosiriri.org/cameroun-crise-au-niveau-de-la-frontiere-centrafricaine/#comments Wed, 23 Apr 2014 19:04:30 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1502 10695

V.M

GAROUA-BOULAI (LNC) — Les services frontaliers de la ville camerounaise de Garoua-Boulai signalent des incursions répétées des miliciens Anti-Balaka venant de la RCA voisine pour pourchasser des civils musulmans ayant réussi à passer la frontière.
La B.I.R camerounaise dans la zone est en alerte depuis ce matin.

© Avril 2014 LNC

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Centrafrique : Assassinat du curé de Paoua http://www.radiosiriri.org/centrafrique-assassinat-du-cure-de-paoua/ http://www.radiosiriri.org/centrafrique-assassinat-du-cure-de-paoua/#comments Sat, 19 Apr 2014 12:09:04 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1498 ob_e46eff_desire-nestor-nongo-aziagbia

Joseph Decalo

PAOUA (LNC) — Selon l’abbé Fréderic Tonfio, vicaire général du diocèse de Bossangoa samedi matin :
“le prêtre Christ Foreman Wilibona, curé de la paroisse Saint Kizito de Paoua rentrant de Bossangoa à Paoua, a été tué de six balles vendredi par des hommes armés assimilés aux peuls et ex-Séléka, qui ont ouvert le feu sur lui alors qu’il était en pleine circulation en moto”.

Le corps du curé aurait été retrouvé mutilé avant d’être enterré par les villageois.

Une affaire qui fait suite aux enlèvements et libérations de l’évêque de Bossangoa Mgr Nestor Nongo Aziagbia et de trois prêtres de cette même localité mercredi dernier.

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FAIT DIVERS/ Bouar : Braquage et tentative de viol http://www.radiosiriri.org/fait-divers-bouar-braquage-et-tentative-de-viol/ http://www.radiosiriri.org/fait-divers-bouar-braquage-et-tentative-de-viol/#comments Tue, 15 Apr 2014 10:34:33 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1493 gamine

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Les braquages ont atteint un degré jamais égalé dans la ville de Bouar depuis le départ des Séléka.

Tout est à voler, à être pris de force à l’aide d’un fusil de fabrication artisanale. 
Le rétablissement de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire demeure un impératif. 
Ainsi, dans la nuit du 29 mars 2014, des bandits armés sont allés chez Mme Martine Ngaïna Zobo demeurant au quartier La Vallée à Bouar, aux environs de 22h en forçant la porte de sa maison. 
Puis ils se sont rués aussitôt sur sa fille de 11 ans pour la violer en lui déchirant ses habits. L’enfant a résisté de toute ses forces en cognant et en griffant ses agresseurs. 
Devant sa résistance, ils ont tiré en l’air pour dissuader la mère qui a entendu les cris de détresse de sa fille et a décidé de voler à son secours. 
Et ils ont failli même l’éliminer s’ils avaient été de bons viseurs. L’un d’entre eux l’a blessé au visage avec le bout de son fusil avant d’emporter tout ce qui avait de la valeur à leurs yeux : valises, matelas, bâches, couvertures et une somme de 248.000 FCFA avant de fondre dans la nuit sans laisser de traces.

© Avril 2014 RADIO SIRIRI

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FAIT DIVERS/ Bouar : Un camion a pris feu sans exploser http://www.radiosiriri.org/fait-divers-bouar-un-camion-a-pris-feu-sans-exploser/ http://www.radiosiriri.org/fait-divers-bouar-un-camion-a-pris-feu-sans-exploser/#comments Fri, 11 Apr 2014 18:16:41 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1488 CAMION

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Le samedi 5 avril à 16 heures précises, un gros porteur-citerne de marque FIAT, Immatriculé 738 BG, chargé de carburant ‘SUPER’ à destination de Bangui a pris feu au village KPOKORTA à 25 Km de Bouar sur l’axe Baoro. 

Le moteur du véhicule défectueux qui n’a pas subi depuis un certain temps (comme la plupart des véhicules mis en circulation dans le pays) ni contrôle, ni entretien serait à l’origine de cet incendie. 
La population du village voyant les flammes jaillis a pris peur et s’est réfugiée aussitôt dans les champs pour éviter d’être atteinte. 
Mais il y a eu plus de panique que des dégâts, car c’est seulement la cabine du véhicule qui a pris feu alors que la citerne remplie de carburant est restée intacte et attend un nouveau camion pour la tracter.

© Avril 2014 RADIO SIRIRI

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Formation des leaders communautaires au Village d’Enfants SOS de Bouar http://www.radiosiriri.org/formation-des-leaders-communautaires-au-village-denfants-sos-de-bouar/ http://www.radiosiriri.org/formation-des-leaders-communautaires-au-village-denfants-sos-de-bouar/#comments Fri, 11 Apr 2014 13:57:37 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1484 mosquee_de_bouar

La formation des leaders communautaires sur les notions de base de la protection de l’enfance s’est tenue ce mercredi, 02 avril 2014 au Village d’enfants SOS de Bouar. 
Trois modules à savoir : les facteurs et les réactions des enfants, et le rôle des leaders communautaires sont inscrits au programme de la formation. 
Le but de cette formation est d’outiller d’abord les leaders communautaires pour leur permettre de connaître les difficultés que rencontrent les enfants après les évènements violents qui ont secoué le Pays. 
Par contre, le 2ème objectif est d’offrir aux enfants un cadre sécurisé dans lequel ces derniers peuvent participer à des activités organisées, de divertir, se socialiser. 
Au total 42 personnes ont pris part à cette formation qui est organisée par le Programme d’Urgence de SOS de Bouar.

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Nana Mambéré : Des malfaiteurs en bande organisée bloquent les activités de Bouar http://www.radiosiriri.org/nana-mambere-des-malfaiteurs-en-bande-organisee-bloquent-les-activites-de-bouar/ http://www.radiosiriri.org/nana-mambere-des-malfaiteurs-en-bande-organisee-bloquent-les-activites-de-bouar/#comments Thu, 10 Apr 2014 04:43:29 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1475 Sangaris a bouar

BOUAR (RADIO SIRIRI) — La tension très palpable au matin du 7 avril montrait à quel point la France agit seule et continue d’agir seule sur le terrain à Bouar. 
Car les soldats de la MISCA démotivés et démobilisés pour la plupart, pour non paiement de salaire (depuis trois mois) n’ont manifestement plus l’intention de prendre des risques. 
Certains sous couvert d’anonymat déclarent avoir vendu certains de leurs effets personnels pour avoir de l’argent afin d’acheter des crédits de téléphone pour appeler leurs familles au pays. 

BB bouar bouar1

« Le responsable financier de l’UA est à Bangui mais on ne sait pas ce qu’il fait exactement… Seul le Rwanda s’efforce d’envoyer de l’argent pour ses hommes. Et je comprends les burundais qui demandent de l’argent aux musulmans qu’ils escortent soit du côté de Berbérati, Bangui ou Bouar. J’étais à Beloko quand, je les ai vus, ces camarades burundais demander aux passagers du convoi d’aller chercher à manger, et surpris, ces derniers de répondre : « Et l’argent qu’on vous a donné pour le voyage ? » dit l’un.
Ce n’est pas possible que ni le Cameroun, ni la Guinée-Bissau ni le Congo ne soient en mesure de prendre en charge les soldats de la sous-région ! » Renchérit un autre.

Mais que s’est-il passé exactement ? 
Dans le cadre de leur mission et conformément à la résolution onusienne 2121 autorisant la Sangaris à utiliser la force pour désarmer les bandes armées, les éléments de l’Opération Sangaris basés à Bouar ont quadrillé dès les toutes premières heures une maison habitée par deux éléments d’ex-garde présidentielle de Bozizé, qui s’étaient rendus tristement célèbres ces derniers temps depuis le départ des seleka. 
Ces deux soldats se font appeler « Mercenaires », et l’ont même écrit sur la plaque numérologique de leurs motos de marque ‘Apache’ et ‘Hummer’, de fabrication indienne. 
Ils sont connus dans toute la ville, et en même temps craints, car leurs passages dans un quartier crée des frissons et plonge la population dans l’inquiétude. 
Ils prétendent imiter deux Séléka, un certain Nassir et un certain « Finder » tous deux se déplaçant autrefois en moto et commettaient des exactions également. 
Même leurs frères d’armes, des ex-faca préfèrent les éviter.

Et c’est sur dénonciation de la population que les Sangaris ont fait cette descente chez eux pour perquisitionner. 
L’un était absent de chez lui, par contre, c’est l’autre ‘Mercenaire’ qui sera retrouvé dans la maison, en compagnie de deux jeunes gens Anti-balaka. 
Tous les trois étaient ligotés et malmenés. Ils ont récupéré lors de la perquisition une AK 47, des armes de fabrication artisanale et des cartons de munitions et autres grenades offensives. 
Ils ont aussi emporté deux motos qu’ils ont aussi restituées peu après aux propriétaires. 
Quant aux malheureux compagnons d’infortunes, ils ont été transportés d’urgence à l’hôpital pour des soins. 
Aux dernières nouvelles, ils sont depuis rentrés chez eux. 
Et c’est cette descente de la Sangaris très tôt le matin qui a irrité certains ex-faca, ex-gardes présidentielles et des anti-balaka qui ont sorti tous les arsenaux de guerre pour troubler les activités : commerces, banque et écoles ont aussitôt fermés leurs portes. 

Et ce n’est le soir venu que le calme finit par revenir dans la ville. 
Il est difficile de revoir les enfants demain sur la route de l’école avec tous les traumatismes subis durant cette matinée. 

La population prise en otage ne comprend toujours pas pourquoi les quartiers ne sont pas quadrillés par ces forces internationales en vue d’un désarmement effectif et efficace, car elle ne veut pas rater une nouvelle fois pour la deuxième année successive la relance des activités agricoles.

Mise à jour : Sofia Van Den Broeck | LNC

© Avril 2014 RADIO SIRIRI

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Nana Mambéré : La vertu du dialogue privilégiée après un dommage collatéral à Foro http://www.radiosiriri.org/nana-mambere-la-vertu-du-dialogue-privilegiee-apres-un-dommage-collateral-a-foro/ http://www.radiosiriri.org/nana-mambere-la-vertu-du-dialogue-privilegiee-apres-un-dommage-collateral-a-foro/#comments Wed, 09 Apr 2014 18:44:02 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1470 BOUAR6

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Après le passage d’un groupe de 14 hommes armés qui ayant attaqué un véhicule « 6 roues » en emmenant ses passagers loin dans la brousse pour les dépouiller, les habitants des localités environnantes ont ensuite demandé à la force Sangaris des mesures de protection. 

Suite à cette requête, un point de contrôle et de filtrage fut installé au niveau du village Foro, situé à 20 Kms de Garoua-Boulaï (Cameroun) le mardi 1er avril. 
Le lendemain, vers 10 h du matin, un camion s’est présenté devant le dispositif sans s’arrêter. 
Un soldat de Sangaris se chargea de le stopper en procédant à 2 tirs de sommation. 
Ne voyant pas le camion s’arrêter, il est passé au niveau 2, en tirant dans le moteur, et une personne a été blessée au pied lors de ce tir d’arrêt. 
Elle fut immédiatement prise en charge par un secouriste de la section française pour une évacuation vers le dispensaire de Baboua à quelque 25 Km du lieu de l’incident. 
Mais la victime succombera des suites de ses blessures vers la fin de l’après midi, au moment où Radio Siriri diffusait un communiqué du Colonel Wallaert, commandant le groupement Dragon de la force Sangaris, communiqué dans lequel il déplorait l’incident tout en exprimant son espoir de voir « qu’il ne détériorera pas les bonnes relations de la force Sangaris avec la population et les autorités locales qui œuvrent pour le retour à la paix. »

Cependant dès la nouvelle du décès leur est parvenue, des jeunes de la zone frontalière ont barricadé la route avec des tables, des pneus, des ferrailles…. pour exprimer leur colère. 

Mais la force Sangaris fit savoir par l’intermédiaire du commandant de Brigade son intention de pouvoir rencontrer une délégation de ces jeunes, afin de pouvoir ouvrir une fenêtre de dialogue avec elle. 
Le lendemain, le responsable des anti-balaka a désigné un certain nombre de jeunes pour rencontrer la Sangaris. 
Ce qui a permis à la section française de s’expliquer, et de leur faire comprendre que le véhicule fonctionnait sans frein et qu’au niveau d’un point de contrôle, il fallait respecter les panneaux de signalisation. Et surtout dans cette période de crise, il a était question de demander « aux usagers de la route de vérifier leurs freins pour que ce type d’accident ne se reproduise plus. » 
Le reste des détails concernant l’arrangement avec la famille de la victime n’a pas été dévoilé. 
Cependant aussitôt après la rencontre, les jeunes ont débarrassé la route de la barrière érigée la veille.

© Avril 2014 RADIO SIRIRI

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Centrafrique : Musulmans centrafricains, un casse tête pour la France http://www.radiosiriri.org/centrafrique-musulmans-centrafricains-un-casse-tete-pour-la-france/ http://www.radiosiriri.org/centrafrique-musulmans-centrafricains-un-casse-tete-pour-la-france/#comments Wed, 09 Apr 2014 18:35:59 +0000 http://www.radiosiriri.org/?p=1466 En-Centrafrique-enrayer-la-spirale-des-vengeances_article_popin

Gilles Deleuze

BANGUI (LNC) — “On est là pour taper de l’arabe”, cette imprudente déclaration d’un sous officier français de la Sangaris en RCA au début des opérations françaises en RCA, même si dite sous anonymat à LNC avait mis à jour ce qui fut une ambiguïté du comportement des soldats français dans ce pays.

Même si officiellement nié, les soldats français avaient traité les Anti-Balaka avec mansuétude, voire même comme des supplétifs susceptibles de les aider à déloger les rebelles Séléka.
L’armée française sur ce point a toujours refusé de répondre à nos questions à propos, en dépit des évidences, dont un accablant reportage sur le sujet par la chaîne française Canal +.

Conséquence, depuis, la position de l’armée a changé, mutée, muée, vis à vis de ces Anti-Balaka finalement incontrôlables, qui prenant la mansuétude française à leur égard comme carte blanche pour plus encore multiplier les exactions contre la population ciblée des musulmans centrafricains, dorénavant considérés comme des étrangers.
Un populisme dangereux, ne semblant pas déranger les thuriféraires, tenants du camp d’en face s’opposant pourtant à la partition du pays, tout en soutenant l’éradication des nationaux de confession musulmane.
Un vrai paradoxe irrationnel.
Ce qui dans un premier temps ne semblait pas déranger l’Etat Major des Sangaris à Bangui M’Poko, mais prit une toute autre tournure lorsque ces Anti-Balaka commencèrent à s’en prendre même aux forces internationales, Sangaris et Misca.

Le Général Francisco Soriano sortit enfin de son coma et de son aveuglement pour déclarer que les Anti-Balaka étaient des “Terroristes” avec lesquels il n’était pas question de discuter, mettant ainsi le gouvernement centrafricain en porte à faux, lui qui dès sa mise en place avait opté pour négocier avec eux, au point d’offrir deux maroquins ministériels à deux d’entre eux pour les piteux résultats que l’on sait.

Changement de vue de Soriano sous contrainte, car ne pouvant plus occulter les dénonciations de l’ONU sur le laisser faire des français, abandonnant les musulmans centrafricains aux coups des machettes des Anti-Balaka.

Une ONU qui dernièrement urgeait les forces internationales en RCA de procéder à l’évacuation de près de 19.000 musulmans en état de grande vulnérabilité.
Refus du Général Soriano de faire quoique ce soit.

Et à Paris que Ban Ki-Moon le Secrétaire général de l’ONU avait sollicité pour faire ce travail, c’est le dilemme.
EVACUER LES MUSULMANS OU AJOUTER ENCORE PLUS DE TROUPES ?

L’option française serait de suivre son Général à Bangui, ce qui agace l’ONU, estimant que les deux actions peuvent très bien être menées de front.
Hier mardi, la France a déclaré qu’elle soutiendrait le retrait des musulmans, mais ‘seulement en dernier ressort”.

Car à Bangui, notamment au quartier du KM5, c’est le feu.
Ce quartier jadis très populaire dans la capitale, est devenu désormais un véritable ghetto, entouré par des Anti-Balaka, à l’affût pour dépecer tout ce qui ressemble à un musulman.
Les commerces des musulmans sont détruits, et comme le témoigne Johnny Mameneyaki un commerçant:
“La solution c’est de prendre des mesures de sécurité, c’est la chose la plus importante à faire. Nous avons besoin tous de sécurité, car chrétiens et musulmans, nous somme ensemble. Nous pourrons continuer à faire nos affaires ensemble s’il y’avait la sécurité.”

© Avril 2014 LNC

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