Thursday, Jan. 30, 2014

Bangui protégée, le reste du pays abandonné à la merci des vandales

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January 27, 2014

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Bangui protégée, le reste du pays abandonné à la merci des vandales

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(RADIO SIRIRI) — L’extrême nord-ouest de la Centrafrique en confins avec le Cameroun et le Tchad a été le théâtre d’une violence inouïe le mardi 21 janvier 2013. 
Les Séléka de Bouar ayant décidé de rentrer chez eux, se sont livrés à des actes de pillages et à des tueries. 
Ils ont quitté Bouar en laissant derrière eux des blessés graves par balles, des morts et des quartiers incendiés (Lokoti, Gombou) le jour des obsèques du général Souleyman Saïd

Ils sont à la mission catholique en tirant à bout portant dans les murs, avant de voler deux voitures, de l’argent, des ordinateurs et des téléphones. 
Un religieux franciscain de la communauté a été blessé au bras tandis qu’une femme qui s’est refugiée chez les religieux franciscains a également été tuée. 
Ils sont ensuite allés chez les religieuses pour voler la voiture de la Docteur Ione, infatigable volontaire italienne travaillant dans le pays depuis près de 40 ans et qui a soigné et sauvé des milliers; ils ont volé également une voiture des sœurs et tout ce qui y avait de la valeur. 
Arrivée à Ngaoundaye, ils sont allés chez les prêtres en leur demandant de leur livrer les clés des deux voitures qu’ils possèdent, tout en menaçant de tuer deux d’entre eux. 
Mais avant de partir ils ont réquisitionné un des deux qui étaient menacés pour conduire le véhicule volé jusqu’à Bang la localité frontalière. 
Puis, ils l’ont laissé ensuite rentrer à Ngaoundaye à pied. 
Tandis qu’à Bouar, le discours radiodiffusé du préfet demandant aux ex-FACA revenus dans la ville de cesser de paniquer la population par des tirs sporadiques a rassuré les déplacés de Saint Laurent, dont certains ont choisi librement de rentrer chez eux. 

Mais à 10h30, des tirs sporadiques les ont obligés à rebrousser chemin. Ces tirs ont duré une vingtaine de minutes. Car il y a d’autres éléments de Baba Ladé cantonnés à Gallo (60 Km de Bouar) qui ont décidé eux aussi d’emprunter le même chemin pour le nord. 
Bouar qui jusque-là était un havre de paix vient de perdre sa tranquillité. Si rien n’est fait pour contrôler la frontière avec le Tchad. Ceux qui viennent de partir et qui connaissent désormais les faiblesses de la Centrafrique, vont revenir de la même manière par la même voie pour piller, voler, incendier et repartir en toute impunité. 

Les habitants de Bouar ainsi que des autres localités de Centrafrique ne comprennent pourquoi on concentre 1000 soldats à l’aéroport de Bangui au lieu de les déployer à la frontière avec le Tchad pour empêcher cette horde de barbares à revenir détruire le peu qui reste debout. 
La communauté internationale a mis du temps pour comprendre la gravité de la situation sur le terrain. Du moment qu’elle vient de s’engager, il serait souhaitable de déployer des moyens importants pour mettre un terme à la souffrance des centrafricains. 

Les éléments de la MISCA basée à Bouar continue de cultiver le réflexe de Fomac disant qu’ils n’ont pas reçu mandat de la part de leur hiérarchie pour intervenir ou faire usage de force. 
« Mais que sont-ils venus faire à Bouar alors ? » demanda un enseignant du primaire exaspéré de voir ces hommes armés bien entretenus qui voient des civils tués par balles et qui ne réagissent pas.

© Janvier 2014 RADIO SIRIRI

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