C’était aux environs de 20h05, lorsque les premières fusillades ont eu lieu. Il s’agissait en effet des éléments de la MISCA qui tentaient de disperser une bande de pillard au Centre commercial. Et peut de temps après une série de tirs de sommation du côté de l’abattoir puis du quartier Gombou.

Selon plusieurs sources, il y a eu des tirs du côté de l’abattoir et ces tirs provenaient des Anti-balaka qui manifestaient leurs joies en attendant l’arrivée de leurs deux délégués pour la réunion de réconciliation avec les ex-seleka. Pour d’autres encore, des ex-FACA qui, après avoir entendu les premiers tirs, ont effectué une série de tirs de sommation dans différents quartiers de Bouar au niveau de Gombou, du quartier dit « Eaux-Fôrets », du quartier Ngolo et au sommet de du rocher se trouvant derrière le quartier Gogo-Wane-Sène.

Mais une autre source affirme pour sa part que les ex-seleka fréquentant le quartier Haoussa ont l’habitude de tirer en l’air la nuit durant leur retour à la caserne pour manifester leur « joie » ou leur « courage ». Ainsi l’un d’entre eux en rentrant hier nuit a commencé à tirer en l’air et aussitôt les ex-FACA se trouvant dans la zone ont riposté. De même les Anti-balaka se trouvant dans certains quartiers de Bouar ont réagi également par des tirs de sommation à l’aide de leurs fusils de fabrication artisanale appelés dans la région « gomta » (fusil en langue gbaya) pour participer au « bal ». Comportements foncièrement inciviques qui ont sérieusement fait paniquer la population de Bouar toute entière pendant une heure du temps.

Cependant la manière de procéder même si elle n’a pas fait de victime a sérieusement terrorisé les habitants de Bouar pendant une heure de temps. Et c’est dans cette ambiance-là que le préfet de la Nana Mambéré a convoqué une réunion de réconciliation Seleka – Anti-balaka. Les différents invités y compris une délégation de BINUCA étaient présents mais les représentants des seleka et des anti-balaka (deux par entités) ont préféré brillé par leur absence.

Ce qui a amené le préfet ainsi que le Commandant Wilfried Yahama à émettre l’idée de création d’un comité chargé de relancer des invitations aux deux parties en vue de les convaincre d’arrêter les tirs de sommation dans la ville.

© Janvier 2014 RADIO SIRIRI