Isidore Mbayo

BANGUI (LNC) — Suite à l’assassinat du magistrat Modeste Martineau Bria au quartier Sica 1, dans le 2ème arrondissement de Bangui, ses collègues avaient entamé un arrêt de travail d’un mois lundi dernier.
Ce vendredi, c’est par une marche qu’ils ont voulu l’honorer.
Débutée à 7h30 heure locale, cette marche qui a regroupé l’ensemble du corps judiciaire de la Centrafrique était accompagné d’une foule nombreuse.
La marche a commencé a commencé sur le lieu de l’assassinat du magistrat où une gerbe de fleurs à été déposée. 
Des banderoles étaient déployées, dont une disant : “Non au génocide programmé des centrafricains”.
Ensuite, les manifestants ont parcouru plusieurs avenues de la capitale avant d’achever leur parcours au palais de justice deux heures et 1/2 plus tard.

Pour Me Bruno Hyacinthe Gbiégba, président de l’Action chrétienne pour l’abolition de la torture ( ACAT), ”Nous avons décidé de marcher parce que le corps judiciaire a constaté que le pouvoir en place n’assure pas la sécurité de la population. Les exactions, les viols et les enlèvements se multiplient et l’assassinat de notre collègue, Modeste Martineau Bria, est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. C’est pourquoi nous voulons à travers cette marche, protester contre cette impunité et cette insécurité qui sont entretenues par les autorités actuelles”.

Cette marche a failli ne pas avoir lieu, car par un communiqué de presse publié la veille, le corps judiciaire annonçait avoir obtenu l’accord des autorités pour son organisation, mais le ministre l’intérieur Josué BINOUA aussitôt sur les ondes de Radio Centrafrique de nier.
Mais les magistrats en colère l’ont pris à partie, et Mr Binoua a finalement reculer.

© Novembre 2013 LNC