Isodore Mbayo
BOUAR (LNC) — Le 26 octobre dernier aura été dans la capital de la Nana Mambéré une journée noire.
A chaque témoignage que la presse continue de recueillir, le bilan des morts s’alourdit.
Le cas le plus grave aura été cet exemple rapporté à la chaîne Al Jazeera récemment.
Deux hommes armés entrent dans une maison en fin de soirée, parce qu’un indicateur leur aurait dit que s’y cachaient des anti-balaka.
Or n’y vivait qu’une innocente famille.
Les deux hommes entrent, font feu. 18 personnes sont tuées et 12 autres blessées.
Les témoins accusent très clairement des membres de la Séléka, l’ex-rébellion.
Un autre témoignage rapporté par Al-Jazira.
Le témoin se nomme Tristan Redman, il raconte ce qu’il a vu.
« C’est vraiment un site terrible, très effrayant. Il y avait du sang partout ; il y avait des cartouches utilisées ; des balles utilisées dans le mur et par terre. Nous avons été accompagnés, à cette maison, par un témoin qui a vu, abattu devant lui, son fils de six ans ».
Pour le docteur Daniel Wea – le médecin chef de la préfecture sanitaire, le bilan des morts à Bouar avoisinerait bien les 100 personnes assassinées.
Le recensement des cadavres épars ayant été très mal comptabilisé.
© Novembre 2013 LNC