Saturday, May. 24, 2014

Nana Mambéré : La Misca camerounaise à Bouar rugit et sort griffes

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March 30, 2014

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Nana Mambéré : La Misca camerounaise à Bouar rugit et sort griffes

BB

BOUAR (RADIO SIRIRI) — C’est depuis fin janvier que les anti-balaka de Bozoum reprochaient à ceux de Marcel Ndale et Michel Bello d’être trop indulgent vis-à-vis des musulmans, et qu’ils veulaient en découdre avec eux, en attaquant et en pillant le quartier Haoussa, pour semer la pagaille dans une ville qui jusque-là a été quasiment épargnée des troubles. 

Les musulmans bien qu’en nombre réduit sont toujours là, et les chrétiens de la ville ne cherchent pas non plus à leur créer des histoires. 
La vie a repris son cours normal et les gens voyagent de plus en plus, surtout du côté du Cameroun, et les marchés hebdomadaires sont de plus en plus animés également dans les localités environnantes. 

Cette spécificité de Bouar ne plaît pas du tout aux anti-balaka de Bozoum qui veulent à tout prix l’attaquer pour s’en mettre pleines les poches. 
Et pour atteindre leur objectif ils ont décidé de s’attaquer d’abord aux petites unités des camerounais de la MISCA qui gardent certains sites sensibles au niveau de la ville, et ensuite arrêter et tuer Marcel Ndalé le chef des anti-balaka de Bouar. 

Ainsi dans la nuit du 26 au 27 mars, ils ont tenté de mener une attaque simultanée à plusieurs endroits comme cela a été le cas dans les jours précédents. 
Des tirs sporadiques ont été entendus au niveau de Saint Laurent vers le quartier Haoussa. 
Tandis que près du lycée, un autre groupe a effectué des tirs nourris pendant près d’une demi-heure, avant qu’une grosse tornade providentielle ne s’abatte sur la ville durant toute la nuit pour mettre ainsi un terme à leur intention de vol et pillage.

Cet après midi aux environs de 17h des détonations d’armes automatiques ont été entendues dans le secteur de Camp de Roux non loin de l’étang Pakita. 
Et peu de temps après, une équipe de patrouille Sangaris s’était arrêtée au niveau de la maison de Marcel Ndale sûrement en quête d’informations supplémentaires. 
Simultanément, les soldats camerounais de la Misca basés au Camp Leclerc ont reçu l’ordre de renforcer leurs frères d’armes sur les différents sites sensibles. 
Et les blindés derniers cri, avec de puissants moteurs sont sortis pour prendre position ici et là. 
L’erreur commise par certains consistait à sous-estimer la puissance de frappe des militaires camerounais, pris dans une brigade pour être envoyé en Centrafrique, tout simplement parce qu’ils sont discrets et disciplinés. 
Mais aujourd’hui ils ont décidé de dire assez à toutes ces provocations à leur manière.

© Mars 2014 RADIO SIRIRI

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