BOUAR (RADIO SIRIRI) — Situé à 40 kilomètres de Bouar dans la commune de Hermann Brousse sur la route de Bocaranga, le village de Yongoro a comme caractéristique d’être un village où chrétiens et musulmans sont très soudés entre eux. 
Tout comme certaines communes de la Nana Mambéré, Yongoro n’a pas été ébranlé par la crise à connotation religieuse malgré une forte présence musulmane. 
Lors du passage des Séléka de Berbérati le 31 janvier 2014, la Radio Siriri a eu l’idée de passer un communiqué pour aviser les populations se trouvant dans les villages longeant la route Bouar Bocaranga. 
Et les habitants de ce village ont bien suivi le communiqué et sont partis, tous chrétiens tout comme musulmans pour aller se refugier dans la brousse. Les seleka s’y étaient arrêtés pour enterrer leurs morts notamment les éléments tués lors des affrontements avec les anti-balaka dans Bouar. 
Cependant n’ayant pas trouvé des habitants pour les contraindre à creuser les tombes, ils les ont faites eux-mêmes. 
Nous avons déjà parlé de dégâts qu’ils ont causés dans le village en l’absence de ses habitants, et nous n’allons pas y revenir. 
Cependant il est à souligner que c’est depuis deux semaines que les habitants de Yongoro ne peuvent pas regagner leurs maisons respectives à cause de fortes odeurs difficilement supportables provenant d’une fosse commune réalisée par les Séléka. 
Certains préfèrent regagner les villages voisins, d’autres par contre préfèrent attendre encore dans la brousse. 
Ce qui rend encore plus précaire la situation dans laquelle ils se trouvent. 
Ce village est célèbre pour son marché hebdomadaire très fréquenté tant par les commerçant de Bouar que de Bohong. 
Mais ces jours-ci le marché de Yongoro est fermé pour une certaine période.

© Février 2014 RADIO SIRIRI