Wednesday, Oct. 9, 2013

YDILLE MAMBA : FLAMBEAU DE LA MUSIQUE CENTRAFRICAINE

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June 6, 2013

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YDILLE MAMBA : FLAMBEAU DE LA MUSIQUE CENTRAFRICAINE

IDILLE-MAMBA

Elle le dit :

ydille“ Je cherche à établir une symbiose entre les sonorités musicales africaines et celles d’ailleurs dans une logique de partage et d’écoute.Ma musique se veut un langage universel et donc, une ouverture sur les cultures actuelles et futures. Ma musique est une fenêtre ouverte sur tous les mondes. “ 

Lydie, aka Ydille Mamba à la trajectoire si atypique est l’invitée interview de Radio Siriri

Radio Siriri : Bonjour Ydille Mamba

Ydille Mamba : Bonjour, c’est Ydille Mamba, chanteuse centrafricaine résidant au Cameroun depuis six ans.

RS : Peux-tu nous relater un peu la genèse de ta carrière musicale ?

YM : Je suis née à Bangui et j’ai débuté ma carrière musicale dans la capitale centrafricaine, d’abord comme choriste dans la chorale « Cymbale » de mon église avec mes frères et sœurs. A l’âge de 14 ans j’ai intégré le groupe « Focus Masseka ». Ainsi j’ai eu l’occasion de participer au Festival de Abok-Ingoma à Yaoundé, il s’agissait d’un festval de danse et percussion. J’ai participé également au Festival Massao de voix féminine… Je me rappelle qu’on faisait des montages poétiques avec des ustensiles de cuisine comme le mortier, les cuillères et couvercles… à Douala au Cameroun. C’était une expérience très enrichissante puisque c’était l’opportunité pour moi de défendre aussi la valeur de la jeune fille centrafricaine. Durant ce festival à plusieurs thèmes, on y apprenait également à travers l’argument le leadership comment se prendre en charge, à être responsable très tôt. J’ai beaucoup appris dans ce travail de groupe. Mais après le festival de Massao en 2001, j’ai décidé de quitter le groupe « Focus Masseka », car l’envie d’une carrière musicale devenait de plus en plus forte en moi.

RS : Donc tu as quitté le groupe pour une carrière individuelle ?

YM : Effectivement j’ai décidé de prendre ce risque. J’ai commencé à travailler avec des groupes de chants. C’est ainsi j’ai intégré le groupe Zouï-Néti, groupe qui m’a permis de jouer le rôle de chanteuse « lead ». Ensuite j’ai commencé à m’intéresser aux concours pouvant donner la possibilité de sortir.

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RS : Pourquoi ?

YM : J’étais enfermée, timide et je ne voulais pas trop me faire voir. Mais lorsque j’ai compris que par le canal de l’Alliance française, je pouvais trouver un environnement propice pour manifester tout mon talent artistique, je n’ai pas hésité. En 2004 j’ai remporté le 1er prix d’un concours de chansons.

RS : C’est le déploiement des envergures alors ?

YM : D’une certaine manière oui. La chance a commencé à me sourire effectivement. J’ai remporté également le concours d’Agas Zokoko en 2002, un autre concours du côté de Congo au festival panafricain de la musique (FESPAM) en 2003….

RS : Une année riche en événements et en expérience alors…

YM : Très riche effectivement… Puis, de retour à Bangui, j’ai fait la première partie de Lokoua Konza, puis de Tiken Jah Fakoli… En 2003, après le concours avec Zokoko, j’ai intégré le groupe Tropical Fiesta. J’y prenais du plaisir de venir tous les dimanches chanter avec ce groupe. C’étaient des grands frères qui m’ont aidé à me former. Puis au bout de 3 ans, j’ai fait une demande de bourse à la Coopération française de Bangui, demande qui a été acceptée. Et cette bourse m’a permis d’aller suivre une formation de technique vocale de 2 ans à Toulouse. Et j’ai pu ainsi élargir mon horizon… Après cette formation, après avoir appris toutes ces choses, je ne voulais par retourner à Bangui parce qu’il manquait tout ce dont j’ai besoin pour concrétiser mon vœu. Et connaissant déjà le Cameroun, j’ai décidé d’en faire mon point de chute. Et c’est aussi l’opportunité de faire connaître mon pays.

RS : Comment as-tu vécu les premiers moments ? Ca a été facile ?

YM : Non, pas du tout, ça n’a pas été du tout facile au début. Je me suis approchée des musiciens de différents groupes tel Macase ; puis j’ai connu une centrafricaine, Corrine Ndéguemo. J’ai rencontré des musiciens formidables, un guitariste congolais que j’ai connu en 2005, José Lenga. Je lui ai fait appel et il a accepté de travailler avec moi. Et nous avons travaillé sur le projet du maxi single « Sango et vous ». Ça a été un vrai succès. Ce qui m’a permis de faire connaître aux camerounais qu’il existe un très beau pays, qui a une très belle langue également et qui s’appelle, la Centrafrique. Cette chanson figure toujours parmi les tops du hit-parade au Cameroun. Je suis très contente et très fière de cela. Car depuis 2009 ça n’a pas cessé de passer sur toutes les chaînes.

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RS : Combien d’albums as-tu produit jusque-là ?

YM : Mon premier album de 13 titres vient de sortir le 19 mars 20013. J’ai fait  deux concerts de présentation : le premier c’était le 21 avril à Douala et le second le 29 du même mois à Yaoundé au Centre culturel français. Il s’intitule Béku, qui veut dire, espoir en langue sango… Quand on voit tout ce qui se pays au pays, sur le continent, je me suis dite qu’il faut toujours espérer et il ne faut jamais baisser le bras. Car au bout du tunnel il y a toujours cette lueur d’espoir. Par cet album j’espère faire passer plein de message.

RS : En tant qu’artiste, qu’entends-tu faire pour un retour à la paix dans ton pays ?

YM : En ce qui concerne ma contribution pour le retour de la paix en Centrafrique, je peux dire que j’ai participé dernièrement à un projet du collectif des artistes centrafricains pour la réalisation d’une chanson. C’est notre crie de cœur à l’endroit de tous ceux qui nous font vivre ces malheurs de leur demander de baisser les armes, d’essuyer nos larmes et de guérir nos âmes.

RS : Et tes projets d’avenir…

YM : Mon projet c’est de pouvoir apporter une aide matérielle et si possible, financière également pourquoi pas pour les gens de Bangui. Je vais m’y employer petit à petit pour le mettre en place.

RS : Ton dernier mot à l’endroit des auditeurs après l’interprétation a capella de Sango et vous ? A part Marcellin Juste Kpéou qui a parcouru pratiquement tout le pays pour des concerts de présentation, les autres artistes centrafricains, préfèrent Bangui comme si Bangui était la RCA… Serais-tu de ceux-là aussi ?

YM : Non, non, non ! (rire…) En fait, c’est une très bonne idée. Je voulais saluer tous les auditeurs de la Radio Siriri. J’espère pouvoir faire un tour du côté de cette radio là pour vous rencontrer et partager un moment de musique d’écoute… Je vous dis à très bientôt !!!

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Rédaction : Sofia VDB | LNC

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