Wednesday, Oct. 9, 2013

Message des responsables religieux de Bouar

Written By:

|

August 9, 2013

|

Posted In:

Message des responsables religieux de Bouar

ABOUAR

E ye gui siriri

NOUS NE DEMANDOS RIEN D’AUTRE QUE LA PAIX !

Nous, hommes et femmes de foi de Bouar, Catholiques. Musulmans et Protestants, nous nous sommes réunis le 19 juillet 2013 pour répondre au cri qui se lève dans notre conscience, face à la situation du pays, et à la situation de Bouar en particulier.

Notre foi en Dieu, que nous soyons Chrétiens ou Musulmans, nous interpelle et nous pousse à l’écoute du cri de détresse que nos frères et sœurs lèvent depuis plusieurs mois.

Aucune Foi, que ça soit Chrétienne ou Musulmane, autorise la violence, les meurtres, les vols, les pillages, les viols. Nous les condamnons avec fermeté.

Nous demandons pardons pour chacun de nos croyants, qu’ils soient Chrétiens ou Musulmans, qui ont fait du mal. Pour tous ceux qui ont volé, pillé, tué, menacés les autres. Pour tous ceux qui ont profité de la situation pour s’enrichir, ou pour se venger…

Nous ne voulons pas que notre pays, caractérisé depuis longtemps par une cohabitation sereine et constructive d’hommes et femmes de ethnies et religions différentes, tombe dans le cauchemar des guerres entre ethnies et religions différentes.

Nous lançons un appel : 
A nos frères et sœur dans la Foi :
nous invitons tout un chacun à la fidélité à Dieu et à Sa Loi, et à une grande et cohérence à notre foi : si tous les croyants respectaient la Loi de Dieu, il n’y aurait pas de guerre !
Nous rappelons que Dieu nous a confié la création, et chacun doit prendre ses responsabilités vis-à-vis du pays, et des frères et sœurs qui souffrent 
Nous demandons à toutes nos communautés de s’ouvrir et de s’engager dans le chemin de la conversion du cœur, condition indispensable à tout changement extérieur.
Nous invitons tous, Chrétiens et Musulmans, à œuvrer pour le pardon et la réconciliation, pour éloigner toute tension ethnique ou religieuse. 

Aux autorités
Nous les invitons à regagner très rapidement leur poste ! L’Etat de Droit est une condition sine qua non pour le rétablissement de la paix.
Nous rappelons aux autorités civiles le devoir d’écouter leur conscience. Nous rappelons aussi que chacun devra répondre directement à Dieu non seulement du mal qu’il a fait, mais aussi du bien qu’il n’a pas voulu faire !
Nous rappelons à toute femme et tout homme qui croit en Dieu, ayant des responsabilités publiques de respecter leur Foi et la Loi de Dieu.
Que les autorités civiles et les militaires respectent le serment qu’ils ont pris solennellement, de servir le Pays. Qu’ils soient des hommes et des femmes honnêtes, qu’ils aient une attitude de service et qu’ils respectent tout le monde, toutes les ethnies, les religions, les sexes et les parties politiques.
Certains secteurs de la fonction publique sont plus sensibles que d’autres, en particulier la santé et l’éducation. L’Etat a un devoir précis, qui est celui de prendre en charge ses fonctionnaires. Mais il y a des obligations aussi, de la part des fonctionnaires! Nous les prions tous de se remettre au travail, et ainsi la confiance et le respect seront rétablis ! 

Aux éléments de Seleka
En tant qu’autorités religieuses, nous prions pour votre conversion, pour que cesse cette longue chaine de crimes, de meurtres, de viols, de pillages et des raquettes.
Nous en appelons à la Loi de Dieu, pour que à travers la bonne volonté, la violence et la haine soient transformées dans l’Amour, la Justice et la Paix.
Nous demandons aux hommes armés le respect de la personne humaine, le respect de l’Etat et de ses hommes. Le respect de tous, et en particulier des femmes, des malades, et des enfants !
Nous rappelons aux éléments de la Seleka qu’il y a un Etat, et qu’il doit reprendre à fonctionner, et qu’il doit en avoir les moyens, humains et financiers ! Le développement d’un Etat ne passe pas par les armes, par les vols ou les pillages ! 

Aux femmes :
Nous reconnaissons tous, Chrétiens et Musulmans, que les femmes souvent sont celles qui ont le plus souffert parmi la population. En tant que filles, mères, épouses vous portez un lourd fardeau. Nous vous souhaitons une vie digne, et nous prions pour que vos fils, vos frères, vos époux puissent trouver, grâce à votre prière et à votre fidélité à la Loi de Dieu, la joie de vivre une vie digne.

Aux jeunes :
Pour vivre en Centrafrique maintenant, il faut beaucoup de courage ! Suite aux événements de ces derniers mois, dans un pays réduit à la misère, il est difficile de garder l’espoir ! Nous vous annonçons encore une fois l’espérance de ceux qui croient en Dieu, pour que vous ne vous découragez pas, mais soyez capables de vous engager pour bâtir un pays nouveau.
Ne vous laissez pas entraîner dans les chemins de la violence, de la vengeance, de l’argent rapide, du vol, des viols, de la drogue, de la force des armes ! C’est le chemin de la mort ! 
Reprenez avec ardeur le chemin de l’école, qui peut vous garantir un avenir meilleur. Ayez le gout du travail !
Enfin, aux parents, nous disons : pensez à l’avenir de vos enfants : envoyez-les à l’école . 
C’est une droit et un devoir !

Que Dieu bénisse les efforts des uns et des autres pour le rétablissement de la Paix, la Justice et la cohésion sociale dans notre région en particulier et en République Centrafricaine

Les délégués :
- Evangéliques
°Pasteur Bassala Ferdinand
°Dakabo-Kette Jeovin

- Catholiques
°Sr.Felicité Saidou
°Bayere Jacques

- Musulmans
°Abdourahmane Goni
°Oumarou Sanda

Share This Article

Related News

Bouar : Mgr Armando Umberto Gianni, un évêque bâtisseur célèbre son jubilé d’or
France : L’ex-roi Bozizé se meurt (d’ennui) à Paris
Centrafrique : Bouar, une mission catholique mise à sac

About Author

Radio Siriri

Leave A Reply

Leave a Reply

%d bloggers like this: