(Radio Siriri) — Une mission préfectorale de la Nana-Mambéré a été dépêchée d’urgence pour résoudre la question le samedi 14 septembre 2013. 
« Je suis ici en tant que représentant du gouvernement. Et le gouvernement centrafricain ne rejette personne. Il veut la paix et la sécurité. C’est toujours mieux de vivre chez soi que dans un autre pays. Je suis ici comme le porte parole du gouvernement. Exprimez en toute liberté vos désirez et je vais le transmettre fidèlement au gouvernement. » leur déclare M. Yangana Yahoté, préfet de la Nana-Mambéré. 

Selon Jésus Bekoti-Djinde, ils ont protesté parce que depuis six mois, leurs conditions de vie ne se sont pas améliorées aussi bien dans le domaine de la santé que de la scolarisation des enfants. 
Il a cité le cas de trois femmes ayant accouchées de bébés mort-nés faute de suivi médical. 
« Nous avons refusé qu’on nous sépare de nos enfants pour leur scolarisation. Car qui va s’occuper d’eux là-bas. Ici au cantonnier nous avons trouvé refuge grâce à l’Eglise catholique» A-t-il dit en conclusion. 

Radio Siriri dans ses récentes éditions avait parlé du Campement de Nandoungé situé à 40 Kms de Gaoura-Boulaï sur l’axe Bertoua, d’une série de mesures qui ont été prises par le HCR pour la scolarisation des enfants ainsi que l’envoi d’une équipe de photographes pour des photos afin d’établir les cartes des refugiés. 
Comme dans toute procédure administrative, il faut du temps et de la patience. Cependant du côté des réfugiés basés au campement de Nandoungé, les choses devaient aller vite, pour ne pas dire dans l’immédiateté en multipliant le nombre des exigences sans un minimum de reconnaissance. Selon un témoin oculaire, un groupe de meneurs fort remontés, a commencé par agresser verbalement le personnel du HCR avant de les passer à tabac, ignorant ainsi les promesses sous-préfet de Garoua-Boulaï qui s’était déplacé personnellement sur le terrain lors de leur marche de protestation sur Bertoua. 
C’est fort probable que certains de ces meneurs originaires du Nord centre (Batangafo ou Kaga Bandoro) se seraient inspirés des mouvements de protestations de leurs compatriotes basés à Goré au Tchad, qui ont pris du goût à la rouspétance et obtenaient gain de cause à chaque fois. 
Cependant les produits obtenus à force de protester finissaient pour la plupart du temps sur le marché.
Et toujours selon ce même témoin oculaire, après plusieurs réunions infructueuses, et après avoirs agressé le personnel du HCR, le sous-préfet de Bertoua a donné l’ordre de les expulser. 

C’étaient 400 agents de sécurité qui ont escorté les 134 réfugiés récalcitrants et indisciplinés jusqu’à la frontière centrafricano-camerounaise. 
Durant cette marche de reconduite à la frontière, l’ordre leur a été donné de ne pas s’arrêter en cours de route ni pour boire ni pour acheter à manger. Tandis les autres réfugiés (plus de 700) n’ont pas été inquiétés et sont restés dans leurs campements respectifs en attendant l’évolution de leurs conditions de vie.

© Septembre 2013 RADIO SIRIRI