BOUAR (RADIO SIRIRI) — Il y a juste trois mois de cela, notamment au mois de juin 2013 une mission mixte des forces de l’ordre camerounais a organisé une patrouille nocturne de fouille systématique suite à une série d’informations reçues. 

Les forces de l’ordre ont commencé par saisir des appareils électroniques sans facture. Et ils ont trouvé chez un certain Adamou Moustapha une machine de confection de faux billets. Coincé, il a pu ainsi citer les noms de cinq autres complices, tous détenteurs de même type de machine. Ils se sont spécialisés dans la confection de faux billets de grande coupure de 5000 F CFA ou de 10000F CFA en mettant sur pied un vaste réseaux de divulgateurs. 
Et les complices se déplacent de nuit pour mettre en circulation ces faux billets dans le couloir allant de Garoua-Boulaï au Cantonnier (côté centrafricain). 
Les principales cibles de ces faussaires sont les gérants de boutiques et de cabines téléphoniques. Et les détenteurs de ces faux billets opèrent surtout quand il y a beaucoup de monde qui se bousculent devant les boutiques ou les cabines avant de boucler leurs tournées nocturnes. Pressés pour rendre les reliquats afin de ne pas perdre la clientèle, ces commerçants ramassent les billets sans aucun contrôle ni de l’argent ni de l’état du client qui paie plus que les autres. 
Et c’est toujours le lendemain qu’ils se rendent comptent d’avoir été trompés. 
A Bouar certains commerçants avisés affichent dans leurs boutiques des fausses coupures de 2000 FCFA ou de 5000 FCFA, histoire de dire à l’aimable clientèle que Bouar commence à être infectée par de faux billets. 
Des consommateurs ont eu la surprise voir leurs billets rendus en les qualifiant de « faux billets ». Ils ne se rappellent plus dans quelle circonstance ces faux billets leur sont parvenus. Mais les faussaires sont déjà là, défiant avec arrogance les services d’ordre ramollis par les derniers événements et qui pensent plus à leur survie qu’à des histoires de faussaires.

© Septembre 2013 RADIO SIRIRI