(Radio Siriri) — Radio Siriri en a déjà parlé dans ses éditions précédentes.
La mairie de Bouar a des difficultés pour couvrir ses dépenses ordinaires d’une part, et de l’autre, les réticences des opérateurs économiques à payer les taxes, car les banques et les services du Trésor demeurent toujours fermés. 
Et c’est ainsi que le mercredi 31 juillet M. Aoudou, le maire de Bouar a dû faire appel aux séléka pour appuyer la police municipale afin d’atteindre son objectif : faire rentrer de l’argent dans la caisse de la mairie. 
Et cela a provoqué une vague de mécontentements au niveau du marché central à la vue des éléments séléka en compagnie des agents de la police municipale. 
Certains ont carrément refusé de payer les tickets de taxe, en retirant leurs marchandises, d’autres l’ont fait, mais à contrecœur car ils n’avaient pas été prévenu. 
Le maire s’explique en ces termes : « Depuis les événements qui se sont produits dans notre pays, les contribuables de la mairie ne veulent pas honorer leur responsabilité en payant les taxes. Le mois de juin dernier, à titre d’exemple, j’ai fait appel aux éléments de la gendarmerie et de la police pour les recouvrements. Mais cela n’a rapporté que bien peu de choses. Les taxes de stationnement de mototaxis n’ont rapporté que 27.000 F CFA le mois dernier à la caisse de la Mairie alors que ce sont 300 mototaxis qui circulent tous les jours. Et chaque mototaxi ne doit payer que 1.000 F CFA seulement mais ils refusent de le faire… Vous savez la mairie a beaucoup de charges, et à ce rythme on ne peut pas aller loin. C’est pourquoi j’ai fait appel aux éléments de la séléka pour appuyer l’action de la police municipale en vue de préparer la fête du 13 août qui s’approche. Et pour la seule journée d’hier nous avons eu 80.000 F CFA au marché central et 25.000 F CFA au marché Haoussa. Nous avons eu hier 125.000 F CFA. Cette action durera quatre jours et je ferai un compte rendu à la population concernant ces recouvrements. »

© Août 2013 Radio Siriri