Bouar : Les opérateurs de téléphonies mobiles dans le viseur des autorités administratives

Radio Siriri May 25, 2014 0

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Le préfet de la Nana Mambéré, Fréderic Wagonda a convoqué le 15 Mai 2014 dans son cabinet tous les responsables des agences de téléphonie mobile installées à Bouar. 
Le motif de la convocation, les incessantes et interminables perturbations quotidiennes des réseaux téléphoniques à longueur de journée.
Ce qui met donc mal à l’aise les clients et préoccupe tant les autorités, en premier lieu le préfet qui voulait avoir des explications fiables et convaincantes à propos, parce que selon cette personnalité, la situation précaire que « connaît le pays doit pousser tout le monde a être ingénieux, et créatif ».
C’est pourquoi, la communication par voie téléphonique doit être fluide et permanente, pour permettre à l’administration de bien fonctionner et surtout à la population d’être en contact avec les parents pour s’informer.

Pour le chef d’agence de la téléphonie mobile ‘Orange‘ qui abrite les autres réseaux téléphoniques, c’est un système appelé cheering regroupant les trois (3) autres Modems ‘Télécel‘, ‘Azur‘ et ‘Moov‘ sur le même pilonne, celui de l’Orange qui explique les désagréments derniers.
Par conséquent s’il y a coupure du générateur chez Orange tous les quatre(4) réseaux ne peuvent plus fonctionner.
Pour la plupart de ces dysfonctionnements, il est donc question de rupture de carburant.
Toujours selon ce chef d’agence, avec cette crise, les fournisseurs du carburant sont tous partis et donc un problème de ce côté-là se pose.
Il faut aussi signaler qu’avant la crise, le générateur consommait en tout 5.000 litres de carburant, en plus des batteries, mais il ne faut pas oublier que l’agence Orange de Bouar a été également victime de pillage de ces installations et matériels. Ce qui fait qu’actuellement, le générateur consomme jusqu’à 10.000 litres par mois.
Ainsi pour pallier au problème, le chef d’agence suggère à M. le Préfet d’adresser un message à la Direction Générale d’Orange à Bangui, laquelle est habilitée à trouver une solution rapide et viable à ce problème de perturbation des réseaux.

Quant au sous-préfet de Bouar M. Stanislas Yama« les raisons évoquées par le chef d’agence Orange ne convainquent pas »… 
Il s’agit, toujours selon cette autorité, « d’une manigance orchestrée pas ces opérateurs véreux de la téléphonie mobile en RCA pour échapper au paiement des taxes communales. »

En effet lors des passages des seleka du 20 au 31 janvier 2014, la ville de Bouar était restée sans réseaux pendant 5 jours de suite.
Et ensuite ils ont essayé de rétablir progressivement les lignes de 09h00 à 16h00. Ce qui a amené un sous-officier de la Misca, du contingent gabonais, à hausser le ton, en parlant de crime : « en période de troubles, il faut tout faire pour que le réseau soit permanent. Nous sommes coupés de notre base, notre appareil de communication est en panne et il n’y pas de réseaux ! Il faut faire appel à l’armée dans ce cas. Si c’est un problème de carburant, on peut leur prêter du carburant pour les dépanner et la Direction peut le rembourser après. » 
Mais le technicien de l’agence Orange préfère dire pour sa part qu’il « s’agit d’un manque de moyen pour transporter un générateur plus grand et plus puissant qui se trouve à Baoro afin de l’installer. » 
La Misca a pris bonne note et a utilisé son propre moyen pour faciliter la tâche d’Orange. Cependant le mal n’a pas été extirpé. Et les problèmes de perturbation des réseaux demeurent.
C’est pourquoi, avant de lever la séance, le préfet a demandé au chef d’agence d’Orange que « dorénavant s’il y a des désagréments sur les réseaux, cela doit nécessiter des explications immédiates aux autorités et aux clients pour éviter tout malentendu et autres incompréhensions. »

© Mai 2014 RADIO SIRIRI

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