Thursday, Nov. 28, 2013

NANA MAMBERE : Don de lot de médicaments inappropriés à l’hôpital de Bouar

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November 19, 2013

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NANA MAMBERE : Don de lot de médicaments inappropriés à l’hôpital de Bouar

KOMOYO

BOUAR (RADIO SIRIRI) — Suite aux événements malheureux du 26 octobre 2013 dernier où on a dénombrés plusieurs cas de blessés et de maladies, l’hôpital préfectoral de Bouar recevait un lot de médicaments, don de l’OMS et de l’ONG merlin basée dans cette ville. 

Ces kits de médicaments sont offerts pour soigner au bas mot 10000 patients pour une durée de 3 mois. Cependant face à l’immense besoin, le Dr Komoyo s’exclame : « Une goutte d’eau dans l’océan ! Ces médicaments sont très insuffisants pour couvrir une population de 58000 âmes. Or selon le terme du contrat signé entre l’OMS, le Merlin et l’hôpital, il était question d’approvisionnement en médicaments pour les maladies fréquentes dans la ville qui sont au nombre de quatre : le paludisme, les cas de diarrhées, des infections pulmonaires et des pathologies chroniques. 
Vous allez voir que ça va créer des problèmes. Car toutes les localités environnantes vont se ruer sur Bouar pour des soins gratis. Et certains n’hésiteraient pas à nous soupçonner de les avoir mal gérés pour ne pas dire détournés tout simplement. » 
Or les médicaments donnés par Merlin et l’OMS sont destinés à soigner les plaies et les femmes en couches dans les quatre centres de santé qui sont : le dispensaire d’Hermann, de Saint Joseph qui se trouve dans l’enceinte même de l’hôpital préfectoral, du dispensaire d’Haoussa et de l’hôpital préfectoral. » Un travail fait à la va vite qui risque de coûter la vie à des milliers de personnes. 

Néanmoins, selon le Dr Komoyo, Merlin et l’OMS ont intérêt à retirer ou de compléter la liste de ces stocks avec des médicaments appropriés conformément aux clauses du contrat. « Autrement dit, la gratuité de soins s’avère inefficace. Et la qualité de soins laisserait à désirer. D’ailleurs le stock du médicament que vous voyez ne peut durer que trois jours. Ce qui est à craindre également, c’est que les médicaments de l’hôpital ne seront plus achetés et il y aura des difficultés à payer le personnel ensuite. Je préconise une petite participation de la part des patients. C’est aussi une question de dignité.»
Dit-il en guise de conclusion.

© Novembre 2013 RADIO SIRIRI

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