Adrian Croft
Traduction Karen Sullivan | LNC
BRUXELLES (Reuters) – Le plan de l’Union européenne pour envoyer une force militaire pour le maintien de la paix en République centrafricaine a du plomb dans l’aile.
Ceci à cause de l’incapacité des gouvernements européens à trouver des soldats et des équipements, selon des sources de l’Union européenne ce jeudi.
L’UE avait prévu d’envoyer entre 800 et 1000 soldats pour rejoindre les 2000 français et les 6.000 de la MISCA, mais…
L’échec du lancement de cette mission serait un embarras pour l’Union européenne, qui ruinerait son crédit en tant qu’organisation de sécurité, et un échec pour la France, qui a fait appel à l’Europe pour l’assister dans ses efforts en République centrafricaine.
La chef de la diplomatie de l’Union européenne Catherine Ashton a écrit aux gouvernements européens le 11 mars pour leur dire que l’UE avait espéré lancer les opérations lundi prochain, mais que “les difficultés nous éprouvons dans la fourniture des capacités nécessaires pour établir la force de l’Union européenne mettent ces plans en danger.”
“Nous manquons en particulier, toujours de fournisseurs de logistiques, de personnel pour le quartier général et d’unités d’infanterie… Aujourd’hui, le commandant de la mission n’a toujours pas de troupes suffisantes à sa disposition pour conduire l’opération,” écrit encore Ashton dans une la lettre dont Reuters a eu copie.
Selon une source diplomatique de l’Union Européenne encore, “Des fournisseurs de logistiques” signifient, des véhicules et des soldats qualifiés dans la logistique”.
CONSEQUENCES
L’UE avait tenue trois prétendues conférences dites : “la génération de force” en février et début mars, auxquelles les gouvernements de l’Union européenne s’étaient pourtant engagés à fournir des soldats et des équipements.
Selon une autre source, une quatrième réunion a eu lieu jeudi, après qu’Ashton ait fait son appel, mais cela n’a rien changé sur la situation, et du problème clé de l’équipement, et des troupes qui manquent toujours; ajoutant qu’environ 80 pour cent des troupes exigées avaient pu être réuni.
Sur la base d’une telle situation, le commandant français de la force européenne, le Général de division Philippe Ponties a conclu qu’en l’état actuel des choses, il ne pouvait pas recommander de lancer la mission pour le moment.
Dans sa lettre, Ashton a très clairement explicité les conséquences d’un échec de la mission, précisant que, à court terme, cela rendrait difficile le travail des Nations unies pour déployer une force de maintien de la paix, que l’on espère être de 12.000 hommes.
Elle ajoute encore que,
“sur le long terme, l’Union Européenne risquera tout simplement de perdre toute crédibilité. Car, notre déploiement avait été annoncé à tous nos partenaires en Centrafrique, à ceux de la sous région, à l’Union Africaine et aux Nations Unies.”
Encore a t’elle écrit : “Le temps est venu pour nous de faire ce qui est prévu, et nous devons soutenir la communauté internationale dans un effort commun, pour faire de la République centrafricaine un endroit sûr pour y vivre.”
L’Estonie, la France, la Lettonie et le Portugal sont parmi les pays de l’Union Européenne à avoir engagé des soldats en RCA, tout comme la Georgie, un pays non membres de l’Union européenne.
English version: http://www.lanouvellecentrafrique.org/troop-equipment-gaps-threaten-eus-central-african-republic-mission/
