Saturday, Apr. 12, 2014

France : Les raisons du louvoiement de la France sur la Centrafrique

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September 25, 2013

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France : Les raisons du louvoiement de la France sur la Centrafrique

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Gilles Deleuze

PARIS (LNC) — Elle tourne, elle tourne en rhétoriques diverses et enflammées, mais elle n’interviendra pas.
Pourquoi ?
C’est une énigme pour de nombreux observateurs, pourquoi la France après le Mali, n’intervient-elle pas en Centrafrique de la même manière ? Les conflits étant quasiment similaires.

La réponse a été donnée par Gérard Amiel le patron de Renault Trucks Defense.
“Les crédits consacrés à la maintenance (militaire) sont en sous forte pression, y compris pour les matériels qui ont été rapatriés d’Afghanistan. Ainsi, 850 véhicules de l’avant blindés (VAB) sont en attente de réparation sur les parkings de l’armée de terre…” 

L’armée française ne peut pas ouvrir actuellement deux fronts en Afrique. Le cas malien est déjà un regret.
“Si c’était à refaire, nous n’y serions pas allés” nous confiait récemment une conseillère du Quay d’Orsay à propos de l’intervention au Mali.
Dès lors, l’idée même d’une action massive française en RCA est utopique.
En outre, la Cour des comptes à Paris vient de mettre le nez dans les comptes des aventures “hollandaises” au Mali, un véritable gouffre financier estimé à près de 400 millions d’euros.

N’en jetez plus !
Avec une sous médiatisation en France par la presse de l’actualité centrafricaine, et une prise de conscience plus que tardive de la catastrophe par le gouvernement français, les français ne sont pas sensibilisés au drame centrafricain.
Les problèmes domestiques sont en défaut de financement, le déficit national abyssal, plus un président au plus bas dans les sondages.
Pas vraiment le moment de se lancer dans une nouvelle virée en Centrafrique. 

Pas d’argent pour la ‘coloniale’ comme on appelle toujours les troupes françaises d’intervention en Afrique francophone.
D’ou tous ces discours qui prennent bien soin de ne pas parler d’une intervention française en RCA, surtout pas financière.
Aux autres de payer.

Comme le souligne Bernard LUGAN “Là est le réel, tout le reste n’est que baratin.”

© Septembre 2013 LNC

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